Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
♫ Rock World ♪
Amateur de musiques & plus particulièrement de rock & ses dérivés, vous êtes les bienvenus ! Ici, on ne traite que de ça ou presque. Rejoignez-nous vite ! =D
Age : 25 Date d'inscription : 20/07/2011 Messages : 74 Localisation : C'est... UNE BONNE QUESTION.
Sujet: Textes by Naoto ~ ♪ Mar 27 Déc - 17:35
Peut-être que certains le savent ici, mais j'écris des textes depuis pas mal de temps. Enfin, disons qu'avant j'étais plutôt concentrée sur les "poèmes" et que ça dérive. x) Voulant connaître des avis extérieurs au mien, et, si possibles, détaillés afin que je puisse vraiment progresser, j'en poste donc ici ! J'espère que vous pourrez remarquer un certain progrès au fur et à mesure de mes écrits ^^
Exigences d'un cœur amoureux. -écrit le 12.06.11-:
- C’est comme si, en une seconde, autour de moi, tout s’est détruit. -
Je serrais mes lèvres pour résister aux larmes. Je me disais que c’était impossible, que ça devait être le plus affreux de tous les cauchemars. Non. Ces mots étaient là. Les lettres correctement dessinées sur l’écran. Majuscules. Points. Cruelle vérité. Je n’aurais jamais cru que ces mots, mots que tout le monde entend au moins une fois, pouvaient faire autant de mal.
« Mes sentiments ont changé. »
Je ne voulais pas le croire. Je ne pouvais pas l’accepter. Je voulais nier le réel sens de tout cela. Je voulais comprendre le contraire de cette putain de signification. Je voulais qu’elle me dise qu’elle m’aime, comme à son habitude. Je voulais que, dans ma tête, l’avenir que je me projette, ce soit elle, comme avant. Je voulais continuer à enlever les pensées négatives qui me hantent en pensant à elle, tout simplement.
« J’le regretterais pas. »
Et si je ne peux pas plaire à celle que j’aime, qui pourrais-je satisfaire ? Je voulais tout oublier. M’ouvrir la poitrine, m’arracher le cœur. Voir mon sang, mes sentiments, ma vie, partir. Vomir mes entrailles et tout l’amour pour elle qui se cachait dans les moindres recoins de mon corps.
Ces envies sanguinaires sont toujours là.
Alors je mettais ma tête dans l’oreiller. Incapable de tous mouvements. Je pleurais. Je poussais de petits cris étouffés. Je voulais que cet enfer se termine. Qu’elle m’appelle, là, tout de suite, et qu’elle me dise qu’elle m’aime ! Je voulais sentir ses bras me serrer contre elle. Ses lèvres se coller aux miennes. La voir sourire chaleureusement, lui prendre la main et lui dire à quel point je l’aime. Je n’aurais jamais pensé qu’un cœur amoureux pouvait exiger tant de choses. Mais c’est pourtant à la fois la plus belle et la plus laide des réalités.
Je l’aime.
L'ESPOIR FAIT VIVRE. -écrit le 19.06.11-:
L’espoir fait vivre.
Musique à écouter : Kimi ni Negai Wo – MIYAVI Les paroles entre guillemets viennent de la chanson citée plus haut, et ne sont pas de moi !
On m’a toujours dis que, devant moi, dans cette pièce dont je ne connais pas la taille, il y a un miroir. Le monsieur dont la voix me fait peur me dit toujours qu’il doit m’aider à voir à quel point je suis laid et sale. Mais à quoi je ressemble, en fait ? Suis-je vraiment laid et sale ? Couvert de la poussière dans laquelle je vis ? Les signes de la fatigue et du désespoir figés sur mon visage ? Les traces de mes larmes séchées sur mes joues ? A vrai dire, je n’en sais rien. Je n’ai jamais connu les couleurs. Les formes, je les connais à peu près, grâce à mes mains, avec lesquelles je touche le peu d’objets auxquels j’ai droit. Je ne sais pas compter non plus. Je ne sais pas lire, pas écrire. Je n’ai jamais connu d’autres odeurs que celles de la peur, du sang, de l’urine et du renfermé. Je n’ai jamais connu le bonheur, ni l’espoir. Non, mon visage ne connait que la terreur, les cris, les pleurs et les incendies. Ma langue ne connait que le goût salé des larmes, celui du pain dur et celui de l’eau. Mes yeux ne connaissent que cette couleur sombre, la couleur de néant, la couleur de la mort, le noir. Alors, encore une fois, je plonge dans mes pensées, et essaie de m’imaginer le monde. Le bonheur. Et mon visage.
~~
J’ouvre doucement les yeux. Oui, j’entends une voix. Une jolie voix, accompagnée d’une jolie mélodie. C’est beau. Agréable à écouter. Cela ne ressemble pas aux choses désagréables que j’entends habituellement. Dans mes rêves, toutes les paroles sont aussi belles que cette musique. Dans mes rêves, le monde est beau comme la mélodie qui se présente à mes oreilles. Peut-être que je rêve, là. Si c’est le cas, alors c’est vraiment le plus beau des rêves. Au milieu du silence de la nuit, une belle musique. Et dans le fin fond de mon esprit, une impression… d’apaisement ? Mais est-ce réellement ça ? Je sens tous les poids qui me pressent le cœur s’envoler. Je me mets à bouger doucement mes membres endoloris. J’ai mal. Mais ce n’est pas grave. Je me lève et, guidé par le son de la voix, m’approche du mur qui nous sépare, elle et moi.
« Comme le rêve de ce jour qui se fane, La poussière crée une image d'un futur distant Je voyais que tu étais toujours là Mon souhait ne s'est pas réalisé et s'obscurcissait chaque jour, Je prenais un détour dans la rue en bas et j'ai entendu une voix familière Maintenant je suis ici. »
J’aime tant ce que dit cette voix. J’aime tant les frissons qu’elle me donne. J’aime tant me sentir rassuré en entendant ça. J’aime avoir l’impression de valoir quelque chose.
« Qu'est-ce que je pouvais faire ? Qu'est-ce que je ne pouvais pas avoir fait ? Dorénavant je me poserais toujours ces questions. Combien de fois la porte de mon cœur a-t-elle été ouverte ? Seulement les souvenirs affectueux apparaissent ici. »
Je souris. La voix me fait sourire. Ce que dit la voix me fait sourire.
« Je t'aimerais toujours. Plus que cela, oui c'était plus que cela J'ai pris position. Et maintenant, je ne changerais jamais, je t'aime. »
La voix dit de si beaux mots. Oui, j’ai envie de briser le mur et de me jeter dans les bras de la personne qui chante avec cette belle voix, en disant ces si beaux mots. J’ai l’impression que mon cœur est en train de se remettre en route. Que mon corps se réchauffe. Que mon sang coule à nouveau dans mes veines. J’ai l’impression de vivre. Alors, de toutes mes dents je souris. Je souris, et je pleure. Des larmes de joie, sans doute. Mais je suis heureux. Aujourd’hui je suis heureux. Alors, de mes maigres bras, je gratte le mur. Je veux que le mur se détruise. Je veux que quelqu’un soit derrière, et qu’il sourie en me voyant. Je veux sortir, je veux vivre, aimer, être aimé ! La musique s’arrête. Mon sourire s’efface. Je me rassois. Rapidement, des larmes se mettent à couler sur mes joues. Puis, j’entends des bruits. Comme quelqu’un qui déplace un objet lourd. Et là, je vois… de la lumière ? Quelque chose de clair pénètre dans la pièce. Je mets ma main devant mes yeux, comme pour les protéger d’un choc. Puis, plus de bruit. Je vois une silhouette passer par le trou où le faisceau de lumière s’est faufilé. Un jeune homme. Souriant. Il se remet doucement à chanter la chanson. Il me tend la main, comme pour m’inciter à venir. Je ne veux pas bouger. Le monde extérieur me fait un peu peur. Les couleurs. Les gens. Mais mes jambes se mettent alors à bouger seules. Elles se dirigent vers le garçon. Ce dernier me prend alors la main, et me hisse hors de l’horrible pièce où j’ai vécu une bonne quinzaine d’années. Il me regarde dans les yeux. « Quel est ton nom ? » Mon nom ? On m’a toujours appelé « Abruti », « Idiot », et avec pleins d’autres mots dévalorisants. Je baisse alors la tête, ne sachant que répondre au beau brun se dressant devant moi. « Ah, je vois. Que dis-tu de… Ruki ? » Je lève la tête. Ruki ? C’est court, facile à retenir… J’hoche la tête pour acquiescer. Il me sourit. « Moi, c’est Miyavi. Ca peut paraitre fou, mais je suis là, derrière ce mur, depuis quelques mois. Je viens te voir tous les jours. J’étais toujours là, à entendre ces hommes t’insulter et te frapper. Je t’entendais, parfois, pleurer, ou dire tes souhaits, à voix haute. Tes envies de liberté, de couleurs, d’amitié, de bonheur. Et j’ai voulu essayer de te rendre heureux. »
Oh, Miyavi… Si tu savais comme tu me réchauffes le cœur, là. A moi, garçon ayant vécu dans l’immondice, tu me donnes l’impression d’être important. D’ailleurs, une question me travaille l’esprit. Alors, avec une voix faible, presque inaudible, et timide, je te demande ceci : « Est-ce-que… Je suis laid ? » Tu me regardes bizarrement. La Lune projette alors sa douce lumière sur mon visage, et toi, avec une voix rassurante, tu me réponds cela : « Tu es magnifique, Ruki. » Magnifique ? On m’a toujours dis que c’est le contraire de laid. Je te souris. Miyavi, tu es si gentil… Contre toute attente, tu me prends dans tes bras. Ton étreinte me réchauffe. C’est sur que, dehors, il fait froid. Mon cœur bat à toute allure. En fait, tu es tout ce que j’ai, Miyavi. Tu es celui que m’a sauvé de l’enfer. Tu prends mon visage entre tes mains, et, le plus délicatement possible, pose tes lèvres contre les miennes. Je ne comprends pas vraiment, mais mon cœur me dit de me laisser faire. Doucement, tu te mets à toucher mes lèvres avec le bout de ta langue. Comme par automatisme, j’entrouvre la bouche, et ta langue vient rencontrer la mienne. Ces dernières commencent alors une danse. Une danse pleine d’amour et de passion. J’ai l’impression de te connaître depuis toujours, Miyavi. J’ai l’impression de t’aimer depuis toujours. Doucement, tu enlèves tes lèvres des miennes. Je suis déçu, mais les bonnes choses ont toutes une fin. Tu prends ma main dans la tienne, et tu me chuchotes, au creux de l’oreille, que tu m’aimes. Oh, je t’aime aussi ! Oui, je t’aime Miyavi… Je t’aime et j’aimerais te rendre heureux comme tu m’as rendu heureux aujourd’hui. Alors c’est main dans la main que nous partons. Je ne sais pas ou tu m’emmènes, mais je te fais confiance.
BEST FRIENDS. -écrit le 25.06.11-:
« Te voir sourire, c’est tout simplement comme un soleil qui se lève après la plus longue des nuits ! »
Je marche dans la rue. Il pleut. Les gouttes d’eau tombent sur mon visage et se mêlent à mes larmes. Ma vision est floue et j’ai mal à la tête. Cela doit bien faire un quart d’heure que j’erre en pleurant, sous la pluie. Tout ce qu’il s’est passé, il y a quelques instants… Non ! Cela n’aurait jamais dû arriver ! Jamais !
-FLASH BACK-
« Arrête de t’inquiéter pour moi. Je vais bien, tout va bien ! » Tu mens. Je peux le lire sur ton visage est dans ta voix. En fait tu es prête à fondre en larmes. Tu as juste besoin de soutien, d’attention. Tu veux crier que tu as mal, que tu souffres ! « Toi, arrêtes de me prendre pour une imbécile. Je ne sais pas ce qu’il t’arrive, mais je te connais assez bien pour savoir que, là, tu joues les hypocrites ! » Je crie presque. Pourquoi tu ne veux pas me parler ? Suis-je si peu confiante ? Si incapable ? « Comment tu peux savoir ça, hein ? Et qu’est ce que ça peut te faire que j’aille bien ou pas ?! » Tu as dis cela avec une pointe d’énervement dans la voix. Je t’énerve ? J’ai envie de t’aider, et je t’énerve ? « Ce que ça peut me faire ?! Tu es ma meilleure amie ! Tu ne me fais pas confiance, peut-être ? C’est ça ?! -Tu me fais chier ! Va te faire foutre ! » Je pars en pleurant. Si tel est ton choix, je le respecte.
-FIN FLASH BACK-
Pourquoi ?... Je veux juste t’aider… Te montrer que tu n’es pas seule… « Tu n’as rien compris… - Explique-moi, alors. » Sans le savoir, j’avais dis cette phrase à voix haute. « Tu n’as rien compris… » Alors je me retourne, et je te vois. Tu as une main posée sur mon épaule. Tu m’as l’air essoufflée. Tu as couru pour me rattraper ? Moi ? Alors que tu m’avais clairement dis d’aller me faire foutre ? Je te regarde. Je ne comprends pas. « Je suis désolée… » Tu pleures. Oui, toi, d’habitude si forte, tu es là, entrain de pleurer, devant moi. « J’ai juste peur. Peur de te perdre. Peur que tu t’enfermes dans une bulle ou ne restent avec toi que tes soucis. J’ai peur que tu t’en ailles, doucement, jusqu’à n’être qu’un corps sans âme, toujours vivant. J’ai envie que tu puisses continuer de rire, de sourire ! Que toutes ces choses qui te tracassent s’en aillent, laissant place à des joyeux moments ! Je veux que tu souries… Grâce à moi ! Je veux être l’unique raison de tes sourires ! Je veux que tu sois heureuse simplement en pensant à moi, que tu te dises que tu n’es pas seule, que je serais toujours là, pour toi ! Jour comme nuit ! Je veux que tes larmes cessent de couler, et ce pour toujours ! Je veux être la résolution de tes ennuis ! Je veux être tout pour toi ! Tout ! Celle à qui tu te confieras, celle qui possède l’épaule sur laquelle tu pleureras quand tu craqueras ! Je veux que tu vives heureuse ! » En disant ça, mes larmes avaient cessé de couler. Comme si toutes ces phrases formaient un espoir, celui que tout redevienne comme avant. Toi, tu pleures encore. De joie ? De colère ? De tristesse ? Je ne sais pas. Tu te contentes de me prendre dans tes bras, et de pleurer. « Je veux être celle qui possède l’épaule sur laquelle tu pleureras quand tu craqueras ! » La réalisation de ce souhait n’est peut-être qu’éphémère, mais si agréable… Tu sèches tes larmes et me regarde dans les yeux. « Je n’aurais jamais pensé à ça… Je suis désolée… -Ne t’excuse pas, va, lui lançais-je avec un ton rassurant. -Je t’adore… -Moi aussi. » Une dernière étreinte, et c’est en souriant que nous nous remettons à marcher. La pluie laisse enfin place à un radieux soleil. La longue nuit qu’était ton visage triste est finie. Maintenant, le soleil qu’est ton sourire s’est enfin levé.
L'amour est un jeu auquel tout le monde est perdant. -écrit le 05.11.11-:
« L’amour est un jeu auquel tout le monde est perdant. »
Merci à ma Bloody, à Supplice des Âmes et à une autre membre dont je ne sais plus le nom –je m’en excuse- pour m’avoir aidé à choisir un titre. Les premières paroles entre guillemets viennent de la chanson Last Shell du groupe –OZ-, et les deuxièmes paroles de la chanson Gensoukyoku ~Eternal Silence~ du groupe Phantasmagoria.
J’ai perdu à ce jeu sans but. Ce jeu où sont mêlées souffrance et confusion, joie et peine. Mais que vient faire le mot « joie » ici ? Oui, l’amour est un jeu qui apporte la joie. Parfois. Il suffit d’en être gagnant. Or, nous ne sommes jamais réellement gagnants de l’amour. On porte la couronne pendant un temps, puis les rôles changent, la couronne tombe, le trône sur lequel on s’était élevé cède. Car oui, à aller trop haut, on tombe, et on se fait mal. Oui ! Même les gagnants perdent ; ils étaient heureux, et les règles de l’amour rentrent en jeu. Des mots nocifs rongent l’estime du vainqueur. Une révélation fait perler des larmes le long des joues pour ensuite les faire mourir au bord des lèvres. Oui, les lèvres, celles de celui qui se croyait gagnant. Celles qui liaient les deux amants. Celles qui se resserrent pour ne pas laisser échapper des cris de souffrance quand vient le moment de perdre. Ces larmes je les aie versées, et je les verse encore. Parce que l’une des autres règles du jeu dont je vous parle, c’est de faire souffrir le perdant le plus longtemps possible. Après qu’il ait perdu sa couronne, il doit perdre ce qu’il lui reste. Le bonheur, le sourire, l’espoir. Et, dans les pires cas, ceux ou le gagnant est le plus cruel, la vie. Je vous parle encore de gagnant car les rôles ont effectivement été inversés. Tandis que l’un souffre, l’autre vit sans regrets, sans larmes, juste avec l’envie de rester gagnant.
Égoïsme et cruauté.
Ne vous est-il jamais arrivé, en tant que perdant ayant souffert, de vouloir vous venger ? Faire subir à celui qui vous a fait du mal la même douleur que vous possédez, même si vous l’aimez ? L’amour rend fou. On dit souvent cela, et c’est bien vrai. Je parlais tout à l’heure de confusion, et c’est là que nous allons avoir affaire à ce sentiment, car se mélangent ici l’envie de vengeance mais aussi l’amour. Oui, vous vous retrouvez seul avec cette confusion. Cette confusion qui vous rend insomniaque, qui vous fait vous haïr vous-même. Cette confusion qui vous détruit petit à petit, qui vous brûle les veines et vous donne l’impression que votre cage thoracique va exploser. Quand vous êtes confrontés à elle, vous pouvez avoir envie de mourir. Vous désespérez, vous perdez goût à tout, votre seul but est de savoir quel chemin vous prendrez. Faire souffrir celui que vous aimez ? Ou alors laisser l’amour vous guider et savoir l’élu de votre cœur en paix, pour que vous finissiez dans un bain de pensées macabres ?
I.Vengeance et envie de gagner.
Si seulement tu savais à quel point je souffre. Si seulement tu comprenais ce que je vis. Si seulement tu savais à quel point tu me fais du mal. Je n’arrive pas à t’oublier, tu sais. Quand je pense à toi, mon cœur se serre. Les larmes coulent. Chaque chose que je vois m’inspire ton existence, ton visage, ton sourire, ta voix. Ton corps que j’avais pris l’habitude de coller au mien n’est plus, et je ne sens plus la chaleur de ton souffle contre mon visage. Ca me manque tout ça, tu sais. Et je n’ai jamais pus te le faire comprendre. Jusqu’à aujourd’hui. Oui, aujourd’hui il est temps pour moi de retrouver le sourire et de te montrer à quel point j’ai eu mal. Je veux que tu pleures comme j’ai pleuré ! Que tu souffres comme j’ai souffert ! Car oui, même si j’ai continué de t’aimer, je n’ai pas pus m’empêcher de te haïr pour cette réalité que tu m’as révélée. Tu m’as abandonnée sans te soucier de ce que je devenais. Je ne t’ai pas manqué, mais Dieu sait à quel point tu hantais mes pensées ! Si tu entrais dans mon cœur, tu entendrais cette mélodie, l’éternelle mélodie qui se joue en moi… La mélodie de la tristesse, de la douleur et de la haine.
« Attends Appelle mon nom Ferme les yeux -De ce monde- Gémis Traîne mon fléau à terre Trouve tes sens -Si nous voulons souvent disparaître- »
Mais je sais que jamais tu ne sauras ce que j’ai vécu. Tu es l’unique gagnant. C’est pourquoi nous sommes tous deux dans cette pièce macabre, ou règne l’odeur du sang. Tu es là, couché par terre tel un soumis. Tel un perdant. Car tu viens de perdre. Dans tes yeux je peux lire tes brusques pardons, pardons que j’aurais préféré entendre quand tu étais encore plein de vie, et non pas pâle et ensanglanté, comme en ce moment. Ces pardons… Ils ne sont pas si francs ! Tu essaies de me les faire parvenir pour que je te laisse en vie. Moi, j’aime bien te voir mourir. J’aime bien te voir te battre avec la mort et t’entendre pleurer. C’est désagréable, hein ? Tu as du mal à croire que c’est similaire à ce que j’ai vécu, hein ? Et pourtant. J’ai pleuré autant que toi en ce moment. J’ai beaucoup saigné, moi aussi. Et cette souffrance physique que tu subis actuellement est bien plus faible que la douleur morale qui me détruisait. Alors meurs. Sous mes yeux. Cesse de te battre, pousse ton dernier soupir. Et rappelle toi à quel point je t’ai aimé. Adieu, mon cher.
II. Tout perdre par amour.
J’ai toujours voulu mourir dans tes bras. Tes bras qui me serraient toujours si fort et qui me donnaient toujours cette si agréable chaleur… Mon cœur s’est refroidit suite au manque de tes étreintes. Si tu savais à quel point je veux te voir… Je veux que tu me souries tendrement, que, dans ton regard, je puisse lire « Je t’aime » en une fraction de seconde, ce à quoi je répondrais par un baiser. Nos promesses ont disparu en même temps que ton amour pour moi, tout comme notre complicité. Je ne veux pas t’oublier. Je ne peux pas oublier ton visage, gravé dans mon cœur. La seule chose que je souhaite, c’est que tu m’aimes à nouveau. Malheureusement… C’est impossible. Toi, tu as bel et bien tourné la page, trouvé de nouveaux buts, un nouvel horizon. Tu affiches des sourires francs grâce à tous ces gens qui sont là, avec toi. Tu es heureux. Nous sommes deux opposés, mais ça je n’avais jamais voulu le comprendre, jusqu’à aujourd’hui. Et dans mon cœur se joue une mélodie ; celle de la tristesse et de l’amour.
« Je prie le ciel Je veux te rencontrer. C'est trop froid, trop calme. Je prie le ciel Car la porte du temps n'ouvrira ni l'un ni l'autre de tes yeux.
Il y aura-t-il un silence pour l'éternité ? Mon vœu pourra-t-il être exaucé ? " Je ne veux pas te dire adieu. " Même si je ne peux plus jamais te rencontrer. »
Tu es loin, maintenant. Tu es parti vers ton futur. Un futur heureux. Et, près de moi, comment aurait-il été, ton futur ? Pour ma part, j’aurais été la plus heureuse. Mais toi ? Ma manière de penser est égoïste ; je ne vois que par moi. Si ça se trouve, tu n’aurais pas été heureux auprès de moi. Tu m’aurais menti en me disant que tu m’aimes, tes étreintes auraient été maladroites, car rien n’aurait été volontaire, ni bien réel. Tu n’aurais pas été heureux dans cette situation, alors tout est bien mieux ainsi, non ? Tout est bien, quand je suis comme ça. Mes joues sont mouillées par des larmes salées, mon bras est en sang et je peine à garder les yeux ouverts. Mon souffle se fait de plus en plus court et je sens mon cœur battre de plus en plus faiblement ; je dois avouer que, dans le cas où je suis, c’est une agréable sensation. Je vais quitter la vie, quitter ce monde ou plus rien de beau ne m’attend. Je devrais sourire, au lieu de pleurer, non ? Oui. Sourire… Si la vie ne me fait pas sourire, la mort le fera. C’est pour ça que je quitte ce monde, que je quitte mon amour pour toi en souriant. Adieu, mon cher.
Sandy's Story. -écrit le /// (en plusieurs jours, entre le 9 et le 27 novembre):
«Les cicatrices deviendront de jolies fleurs !»Dir en Grey - Taiyou no Ao
-Narration : Sandy Farmer (8 ans), chez elle.-
« Maman, j'ai fait tomber le bonbon Maman, donne moi un autre bonbon, s'il te plaît Dis, maman, dis, maman... »Dir en Grey - [KR]CUBE
« -Votre fille est victime du syndrome d’œdipe, mais son cas est assez particulier. C’est un syndrome d’œdipe homosexuel. » C’était les mots que l’homme à la blouse blanche avait prononcé de sa voix monotone. Tu te souviens, maman ? Après qu’il ait dit ça, tu t’es empressée de payer, tu m’as pris par la main d’une manière ferme, et tu es rentrée en vitesse à la maison. Je me souviens encore du bruit de la porte qui claque, de tes cris de dégoûts. De tes pleurs, aussi… Maman, pourquoi tu t’es mise à pleurer ? Quand je me suis approchée de toi, tu as hurlé. Je ne comprenais pas tes mots, ils étaient noyés dans tes larmes qui ne cessaient de couler. Quand j’ai voulu te prendre dans mes bras pour te réconforter, ma douce maman, tu m’as frappée. Suite à ce mouvement de ta part, ton bras ne cachait plus ton visage habituellement si magnifique. Je pouvais le regarder, ce que j’avais fait, en notant chaque détail en moi. Tes yeux étaient rouges et mouillés, ta bouche avait pris une forme bizarre, qui me montrait ta douleur et ta colère. Tu étais en colère contre moi, maman ? J’ai voulu m’approcher, mais tu m’as hurlé de m’en aller. Je ne voulais pas te laisser seule, maman. Tu es celle qui m’a mise au monde, celle qui m’a donné un nom, la première qui m’a aimée… Ce doit être pour ça que je t’aime, en fait.
-2 ans plus tard ; narration interne (Sandy) ; âge de Sandy : 10 ans ; lieu : chez elle.-
Maman, ce jour là c’était mon anniversaire. L’année d’avant, tu ne m’avais rien offert, tu ne m’avais juste pas frappée. Tu risques de trouver ça bizarre, mais tes coups n’ont pas abimé mon cœur. Il est intact, mes sentiments n’ont pas changé. Tu m’as haïe parce que je t’aime, maman ? Dis-moi pourquoi tout est devenu ainsi, s’il te plaît. Un jour, tu me prends dans tes bras en souriant, en me disant que tu m’aimes, que je suis la plus belle chose qui te soit arrivée, et le lendemain, tu me frappes, tu me hurles que je n’aurais jamais dû vivre, et pourtant… Tu me laisses vivre. Pourquoi ? Maman, je n’ai jamais réellement compris ce qu’il se passait en toi. C’est peut-être pour ça que je t’aime, aussi. Lunatique et mystérieuse maman. Oui, ce jour là, j’ai eu 10 ans, alors, non, tu n’aurais pas du venir vers moi, me coincer une nouvelle fois dans l’angle de cette pièce pour frapper mon corps maigre et me donner un aperçu de la mort. Je voulais te parler, maman, mais quand j’ouvrais la bouche, aucun son ne sortait. Je voulais crier, pour que tu arrêtes de me faire mal. Mais tu ne m’aurais pas écoutée. Tu te souviens, maman ? Ce jour là, c’était mon anniversaire, tu m’as frappée et je suis allée à l’hôpital, car en gentille mère que tu es, tu m’as pris délicatement dans tes bras en pleurant. Peut-être que dans le fond, tu m’as un peu aimée, maman.
-Quelques années plus tard, narration externe ; âge de Sandy : 14 ans ; lieu : un des nombreux collèges que Sandy a fréquenté.-
C’était le jour de la rentrée. Une masse d’élèves se précipitait vers un endroit ou étaient disposées des listes, sur lesquelles étaient indiquées les classes et les élèves. On pouvait remarquer des filles se serrer les unes contre les autres ; certaines souriaient, tandis que quelques unes avaient un air déçu sur le visage. Il y avait aussi les garçons, qui, eux, préféraient se taper dans la main et rire des classes quand lesquelles ils allaient passer l’année. Parmi tous ces gens, il y avait lui, ou elle, on ne sait pas trop. Seul, le regard vide, ne remarquant sûrement pas les gens qui le pointaient du doigt. Quand la sonnerie retentit, il se fraya un chemin parmi les personnes groupées qui lui barraient la route, regardant par terre, toujours. Comme tout bon élève, il se rangea. Seul. Au fond du rang. Il entra en classe. Seul. Au fond, dans un coin. A midi, il ne mangeait pas. Il était assis. Seul. Pendant les pauses, il ne parlait pas. Seul. Oui, cette personne était toujours seule. Sandy, car c’était elle, était seule.
-Milieu de l’année scolaire, narration interne : Sandy ; lieu : toujours dans ce fameux collège.-
Que de regrets. Je n’aurais jamais du faire confiance à cet élève. Jamais je n’aurais du lui confier un de ces poids qui me brisent le cœur. Jamais je n’aurais du lui parler de ce syndrome qui m’a fait tant de mal sans que je puisse rien faire pendant tant de temps. Je me souviens, quand je lui ai dis, il m’a d’abord regardé avec un air surpris. Puis il s’est levé du banc sur lequel nous étions assis, et a crié. Il a crié des insultes, provoquant une attention de la part d’autres élèves. Il a hurlé, peut-être sans vraiment le savoir, ce que j’aurais du finalement garder pour moi. Je me souviendrais toujours des doigts qui se sont pointés sur moi suite à la découverte du fait que je l’avais aimée, cette femme, cette vénus. Certains se sont mis à rire, d’autres m’ont jeté des cailloux en m’hurlant ce que je n’étais pas. Oui, les gens m’ont tant haïe parce que j’ai aimé maman, comme elle m’a haïe parce que je l’ai aimée. Et la vie, me hait-elle parce que j’ai aimé maman ?
« Profondément à l'intérieur de l'enfer de mon cœur... Je ne peux revenir Un perdant automutilé, qui est incapable de voir un lendemain Le suicide est la preuve de la vie »Dir en Grey - THE FINAL
-Fin de l’année scolaire, narration interne ; lieu : chambre d’hôpital.-
« - Je l’aime sans l’aimer. Je ne sais plus si c’est cet amour maternel ou si je tiens vraiment à elle, mais je sais que mes ressentis de petite fille ne sont plus en moi. Ca paraît compliqué, mais c’est pourtant simple. Maman, je l’aime parce que c’est ma maman, parce qu’elle m’a fait vivre et m’a appris à sourire, à croire, à espérer, et dans certains moments ça m’a été très utile. Ce qui est compliqué à comprendre, c’est que les gens se sont mis à me pointer du doigt, à me frapper, comme maman a fait, alors que eux, je ne les aimais pas. J’aimais maman, c’était un poids pour elle autant que pour moi, elle me frappait, pensant que c’était la solution, qu’elle serait libérée de cet amour que je lui porte, et que mon cœur ne serait plus prisonnier de ce sentiment. Mais ces gens, au collège, qui me frappaient et riaient de moi, ils n’auraient rien pus faire, car je n’avais plus personne que mon cœur pouvait aimer, je ne ressentais plus cet amour, et eux, je ne pouvais pas leur empêcher une quelconque chose dans la vie, étant donné que rien en moi ne se rapportait à ce qu’ils sont… Et la vie, parlons-en. Je l’ai vécue, je la vis, je la vivrais. J’ai fait de mon mieux pour l’aimer même dans les pires moments. Alors, pourquoi m’avoir poussée jusqu’à l’envie d’en finir ? - Peut-être parce que vous n’avez pas su espérer aux moments ou la vie s’avérait être plus généreuse ? - Pourquoi la vie ne sait-elle pas se montrer généreuse quand on est au bord du gouffre ? - Ce serait pour cet égoïsme de la part de la vie que vous êtes alors dans cet état ? » Dans quel état suis-je réellement, actuellement ? Des cicatrices couvrent mes membres, particulièrement mes bras, et mon torse est bandé. Il est plat. Je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé. Je ne sais pas pourquoi j’ai pris ce couteau, pourquoi j’ai hurlé, et pourquoi j’ai poignardé mes seins. Non, je ne le sais vraiment pas. « - Sûrement. Peut-être que si la vie ne m’avait pas faite comme je suis, je ne serais pas ainsi, actuellement. »
-Une semaine avant la rentrée en seconde ; narration interne. Âge de Sandy : 15 ans ; lieu : chez elle.-
Je parcourais agilement, comme à mon habitude depuis maintenant quelques mois, le manche de ma guitare, jouant ma première composition, bien que j’aie un peu de mal à en lire les notes suite au fait que la feuille soit assez abimée. Je terminais le morceau et me dirigerais vers le salon, ayant entendu quelqu’un appeler mon nom. Je descendais les escaliers, admirant, comme d’habitude, les tableaux qui ornaient les murs et la finesse des lustres qui décoraient le plafond, pour finir par me diriger vers le canapé ou m’attendait Élena, la femme qui avait ma responsabilité depuis maintenant 5 ans. Je m’assis à ses côtés, me demandant ce qu’elle voulait me dire, mais j’étais assez rassurée car elle me souriait gentiment, comme si elle était heureuse pour moi suite à une nouvelle qu’elle allait m’annoncer. « Tu as été acceptée à l’Académie. » Je me mettais alors à sourire aussi. J’allais enfin pouvoir vivre de la musique, cette passion, cette raison d’exister, cet art qui illuminait tant ma vie ! J’allais entrer dans une Académie très réputée ou n’étaient acceptés que les gens dotés de grande capacité, et me perfectionner afin d’atteindre ce but que je cherche tant. Ma satisfaction fut courte car Élena n’avait pas que cela à m’annoncer, d’ailleurs je ne sais toujours pas comment elle a pus continuer à sourire malgré cela. « Et… C’est ta mère qui t’y emmènera. » Ma mère ? Je ne voulais pas le croire. Elle devait m’avoir oubliée ! Elle aurait dû changer de vie après m’avoir laissée, elle aurait dû fonder une vraie famille, avec quelqu’un qu’elle aime et qui l’aime, avec des enfants normaux, pas comme moi… Élena avait dû remarquer que je n’allais plus aussi bien qu’avant et me pris dans ses bras, se mettant de sorte à ce que je puisse verser quelques larmes sur mon épaule, tout en pouvant me caresser doucement le dos afin de me rassurer. « Elle viendra te chercher dans 5 jours. » 5 jours. Il me restait 5 jours à m’imaginer ce qu’était devenue ma mère. Si elle était redevenue belle et élégante, ou si elle avait gardé cette maigreur et ce visage de cadavre. J’avais tellement peur…
-5 jours plus tard, narration interne ; lieu : dans la voiture de la mère de Sandy-
Cela faisait maintenant une heure que nous étions en train de rouler. Aucune de nous n’avait prononcé le moindre mot, je me contentais de l’observer de temps en temps, et parfois nos regards se croisaient, nous faisant rougir et redirigeant son regard vers la route et le mien vers le paysage. Le silence fut brisé par une parole de ma part. « Merci. » Maman s’arrêta sur la chaussée. Elle inspira, gardant les mains sur le volant, regardant droit devant elle, tandis que je l’observais. Elle avait laissé ses cheveux pousser et les avait lissés, cela allait magnifiquement bien avec son visage fin et pâle. Ses yeux avaient repris leur éclat d’autrefois, et leur couleur vert émeraude s’accordait très bien avec sa chevelure rousse. Ma contemplation fut interrompue par sa tête se tournant vers moi. Nous nous regardions alors les yeux dans les yeux. « - Pourquoi tu me remercies ? - Parce que tu es ma mère. - J’ai failli te tuer. - Tu m’as appris la valeur de la vie. - Cet argument est stupide. - J’ai un grand nombre de raisons pour te remercier, les énumérer me prendrait bien trop de temps, alors accepte ce remerciement, et accepte le fait que moi, ta fille, je t’aime, mais d’un amour comme un père aime son fils, ou un frère aime sa sœur. Pas cet amour qui nous a tant détruites toutes les deux. » Ces mots étaient sortis tous seuls. Je les pensais, certes, mais je ne comptais pas les lui dire, à la base. Maman se remit en route, et le silence se réinstalla. Nous roulions pendant ce qui parut de longues heures, mais en fait, seulement 45 minutes s’étaient déroulées. Elle se gara devant ce qui allait être ma nouvelle maison, et nous descendions. Elle m’aida à prendre tous mes bagages, et, à ma plus grande surprise, me pris dans ses bras, et me chuchota à l’oreille un « je t’aime ». Je ne lui répondis pas, me contentant de lui sourire, puis de faire demi-tour pour enfin atteindre ce que je visais tant, cette Académie… Peut-être allais-je réussir à être vraiment heureuse, maintenant.
Souris ! L'espoir n'est pas bien loin devant toi. -écrit le 27.12.11-:
« Souris ! L’espoir n’est pas bien loin devant toi. »
Je me souviens encore de tes pas. Ils étaient lents, monotones. Quelques fois, tu accélérais, faisant voler un peu de neige autour de toi, mais cela ne durait pas bien longtemps, car très vite tu t’arrêtais, soupirais et baissais les yeux pour ainsi reprendre ta triste marche. Pourquoi marchais-tu ? Ou allais-tu ? Seulement toi, tu le savais. Tu n’avais pas l’air bien sûre de ton chemin, car ton regard était hésitant, semblait lui-même ne pas reconnaître ce qui l’entourait. D’ailleurs, parlons-en, de ton regard. Il me faisait beaucoup penser à tes pas ; triste, vide, et parfois, c’était comme si une étincelle d’espoir venait les éclairer avec une douce lumière, qui s’éteignait bien vite. Dis-moi, petite fille, que cherchais-tu en cette fin de journée froide et enneigée ? A quoi pensais-tu donc pour que des larmes se mettent alors à perler sur tes joues pâles et pour que ton doux visage de poupée soit déformé par des grimaces causées par une profonde souffrance ? Oui, cette souffrance que seule une étreinte peut atténuer, que seul un sourire chaleureux et des mots doux peuvent apaiser. Elle était en toi, petite fille, tu voulais la cacher, mais elle était malheureusement bien trop forte. Je voulais l’arrêter, mais je ne faisais que te suivre, me sentant impuissant face à toi ; pourtant tu ne reflétais en aucun cas la violence, au contraire ; tu possédais un corps fin, habillé par une robe noire et bien légère pour le froid qui enveloppait la ville. Ton visage était semblable à celui d’une poupée, il était fin, animé par deux yeux ronds et vers émeraudes. Ta bouche restait figée, elle ne bougeait pas, comme si tes deux lèvres étaient cousues entre elles. Mais quand tu sanglotais, elles suivaient la déformation de ton visage, toujours fermées, comme si elles avaient besoin d’une clef pour pouvoir se rouvrir afin que tu puisses hurler ce que tu caches en toi. Je continuais de t’observer, dans l’ombre des ruelles, jusqu’à ce que j’aille me planter devant toi, t’empêchant de passer.
Alors je te fis mon sourire le plus chaleureux. Tes lèvres s’entrouvrirent, ton regard s’illumina, comme si j’étais un soleil placé devant toi, mais qui ne fermait pas tes yeux, au contraire, c’était comme si j’avais en moi une force te poussant à me regarder, une force faisant pétiller tes yeux tels la plus belle des pierres précieuses placée sous un rayon de lune. Tu avais un air surpris… C’était peut-être parce que j’étais en train de passer ma main dans te chevelure blonde. Tu n’avais pas l’habitude de cela ? Mais… Aimais-tu les gestes que je t’offrais, petite fille ? Aimais-tu mon sourire chaleureux ? Aimais-tu la douceur que je tentais de te donner dans mon attitude ? Je voulais te demander tout ça de vive voix, mais je préférais croiser mon regard dans le tiens. Et là, tu te mis à parler. Tu ne dis que « merci. » mais cela suffit à combler mon envie d’entendre ta voix. Elle était pure. Pure, innocente, et belle. Je te pris par la main sans te répondre, et me mis à marcher. Tu me suivais, m’accordant toute ta confiance. Ta démarche était légère, comme si toutes les douleurs qui la rendaient autrefois si triste s’étaient envolées en même temps que tes larmes, en même temps que le tissu qui cousait tes lèvres, en même temps que mes envies de meurtre envers cette société que je n’avais jamais comprise. Car oui, tu n’étais qu’une petite fille, mais tu étais celle qui, en un regard, m’avait résonné, moi, pauvre imbécile mégalomane.
Je me souviens de ton air étonné quand nous sommes enfin arrivés chez moi. Il y avait sur la table une multitude de plats chauds et de boissons. Ta bouche traçait sur ton visage un merveilleux sourire, malheureusement caché par tes petites mains. Je te portais et t’assis sur une chaise, pendant que tu n’avais pas l’habitude de toute cela. Je prenais le temps. Le temps de t’expliquer la façon avec laquelle tu devais te servir, avec laquelle tu devais couper la nourriture, la manger. Tu hochais régulièrement la tête, puis te mis alors à goûter aux divers aliments posés sur la table. Je m’assis et fit de même. Il y a un an, en ce réveillon de Noel, m’est venu le plus beau des cadeaux. Il était proche, il me suffisait juste d’ouvrir un peu les yeux. Il y a un an, je t’ai trouvée, et je t’ai aidée, petite fille. Et aujourd’hui, c’est la deuxième fois de ma vie que je peux enfin souhaiter « Joyeux Noel » à quelqu’un. Oui, Joyeux Noel… Espérer. Ouvrir les yeux. Regarder autour de soi. Comprendre. Aider. Sourire. Quand je pense que si je n’avais pas fait tout cela, ces deux Noel n’auraient jamais eu lieu…
Textes by Naoto ~ ♪
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum