Le crime est magnifique, Marie.

Vivre, vivre, vivre.

Tu sais, Marie, j'ai très souvent pensé à toi, ces derniers jours. J'ai pensé à ton parfum. Cette agréable et douce odeur d'agrumes, pincée d'une pointe d'acidité qui te convient parfaitement, s'enroulant à ta taille et à ton caractère à la perfection. Tu sais, Marie, j'ai souvent pensé à tes paroles, lorsque tes lèvres glissent joliment sur tes dents blanches, ton rouge-à-lèvre absolument ravissant et discret auquel il m'a fallu des mois pour remarquer enfin qu'il existait dans chacun de tes dires. Oh, et ta voix, cette gravité que l'on repère à la hâte, et que les gens de mauvais goût trouvent étrange et bien dommage qu'elle appartienne à une si jolie femme que toi. Mais tu sais, Marie, j'aime tant ta voix, elle me charme et m'ensorcelle comme un indien munit de sa flûte.

Tu sais, Marie, j'ai très souvent pensé à tes foulées longues et régulières dans l'allée donnant à nos habitats. J'aime tant cette adresse familière, généreuse que tu exécutes, ces pas vigoureux et solides que tu poses parmi les pierres dallées, malgré cette démarche légère et fluide. Oh, & tes jambes, Marie ! Tu sais, elles sont parfaites. Ni trop fines, ni trop rembourrées, ni trop tordues, ni trop raides, ni trop encore sèches de peau, ni trop encore grasses. Elles ont ce juste milieu que toute ton âme entière possède. Les habits te vont à ravir et sans difficultés, du collant au pantalon large, en passant par tous les genres vestimentaires. Et tu sais, Marie, tes bras sont magnifiques également. Cette façon que tu as d'en user, pour t'habiller jusqu’à t'en servir pour couper les rondins de bois à la hache, tes mouvements sont gracieux à l'excellence, et leurs aspects sont tout aussi plaisant que ceux de tes membres inférieurs.

Tu sais, Marie, ta peau est si douce. Lorsque je t'effleure, je me surprend toujours à croire qu'une duveteuse fourrure recouvre ton corps. Et cette chance qu'elle avait de n'être ni trop blanche, ni trop sombre. Elle est juste parfaite, tout comme ton être tout entier. Oh, mais tu sais, Marie, j'aime aussi tes hanches. Lorsque je te tiens par la taille, je sens venir et aller le roulement de tes os sont les paumes de mes mains, la chaleur de ton sang courir parmi ta chaire, la fraicheur des gestes jeunes de ton corps.

Tu sais, Marie, j'aime énormément tes mains et notamment ta façon d'en jouer sur le clavier d'un piano. Ils courent tantôt sur les notes entières et blanches, tantôt sur les dièses et bémols noirs. Oh, Marie, tu sais bien que j'ai toujours admiré ta persévérance dans l'art musical, et tu sais combien je suis fier de tes nombreuses années d'apprentissage, de ton talent et ton enthousiasme.

Tu sais, Marie, il est dommage que je ne puisse plus sentir l'arôme de ton parfum, la mélodie de ta voix, la silhouette de tes membres, la douceur de ta peau, la souplesse de tes hanches, la symphonie de tes doigts aisés.

Tu sais, Marie, il est dommage que tu soies morte, à présent.

Mais tu sais, Marie, tu as de la chance d'être tombée sur moi ; un autre t'aurait fait souffrir encore plus

Membre. ♫ Date d'inscription : 19/12/2011 Messages : 19

Magnifque.J'adore. T'as un style superbe :3 ♥

Merci. ;D

Membre. ♫ Date d'inscription : 19/12/2011 Messages : 29

Wahou, c'est magnifique *-* ! Je surkiffe ♥

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